Plonger, admirer les couleurs, les fonds, les poissons en tous genres c’est bien, mais comprendre ce qui vous entoure, reconnaître les différentes espèces et savoir les protéger et ne pas les gêner, c’est encore mieux ! Des formations bio sont proposées partout en France afin de faire de vous de véritables ambassadeurs de la vie sous-marine.
Importance de la théorie
Lors des premiers pas dans ces formations, la théorie tient une place très importante. Les plongeurs apprennent à reconnaître les grands groupes de la vie sous-marine et ce qui les caractérise, à distinguer un mollusque d’un crustacé ou d’un poisson. Ils doivent maîtriser la notion de milieu marin, distinguer un fond de posidonie, rocheux ou sablonneux,… Tout cela dans le but de mieux comprendre leur environnement une fois sous l’eau et de savoir l’aborder en le respectant.
Le but de cette première approche n’est pas de devenir un biologiste spécialiste des espèces sous-marines mais bien d’avoir une base solide permettant d’affiner son œil sous l’eau. Selon Maud Nemoz, instructrice nationale de biologie subaquatique à Vallauris (06), « après les premiers cours une personne ne saura pas exactement quelle espèce elle vient de croiser mais elle saura au moins dire s’il s’agit d’un crustacé par exemple. »
Une approche responsable
La dimension écologique est importante pendant ces formations. Les participants apprennent notamment à aborder le milieu subaquatique avec une approche responsable et ils étudient les espèces protégées. « Ces apprentissages permettent avant tout d’éduquer son regard, mais aussi de découvrir le milieu dans lequel faune et flore évoluent », explique Maud Nemoz. Au fur et à mesure de leur progression, les plongeurs apprennent à reconnaître de plus en plus précisément les espèces. Ils travaillent également sur les modes de nutrition, de reproduction, de locomotion ou de respiration de ces animaux.
Ces formations n’ont pas la prétention de former de futures biologistes mais simplement, de manière ludique et pédagogique, de faire comprendre et de montrer la diversité du monde sous-marin. Pour la plupart des organismes, cette initiation est possible à partir du niveau PA20 (plongeur autonome à 20 mètres de profondeur).
Les organismes proposant une formation bio :
– ANMP
Apprendre à observer plus attentivement et découvrir les animaux sous-marins, leur façon d’interagir, leur environnement, une qualification passionnante pour mieux comprendre le monde sous-marin.
– Le cursus FFESSM
Trois niveaux existent pour la plongée bio loisir :
1 – jeunes plongeurs biologiste est une découverte de la plongée d’observation pour les jeunes de 10 à 16 ans. Au programme : découverte des différents lieux de vie (= biotopes), reconnaissance d’espèces courantes et des notions élémentaires de classification, sensibilisation au respect du milieu et à l’importance de comportements adaptés.
2 – PB1 (Plongeur Bio niveau 1) est un apprentissage de la plongée d’observation et de l’organisation générale de la vie subaquatique. Ce niveau permet de savoir reconnaître, identifier, décrire voire nommer, un groupe ou une espèce, comprendre comment la vie est organisée pour mieux la découvrir, l’observer et la respecter. En plus des plongées, en fonction des situations, les cadres formateurs peuvent faire appel à d’autres moyens: visites d’aquarium, ballades sur l’estran, musée.
3 – le BP2 approfondit les connaissances des grands groupes et des rapports des être vivants avec leur milieu ainsi qu’un apprentissage des techniques de laboratoire. On y apprend à « montrer à l’autre, partager ses observations »
– IANTD
La formation possède d’abord une série théorique sur l’environnement marin, la vie marine et la protection de l’environnement pendant les plongées. La partie pratique permet aux participants d’apprendre à identifier et prendre des notes sur la vie marine rencontrée, de revoir les pratiques d’urgences et d’assistance en plongée.
– FSGT
C’est un apprentissage de la plongée d’observation, de l’organisation générale de vie subaquatique et de l’environnement. Il permet de rendre le plongeur capable d’échanger des informations liées à la faune et la flore en plongée, d’adapter son comportement subaquatique à la nature du milieu, aux espèces observées, à l’environnement et de savoir situer les espèces observées au sein des grands groupes de la vie aquatique.
– PADI
Le cours PADI “aware, fish identification” permet d’identifier les caractéristiques des familles et espèces de poisson au niveau local. On y apprend les différentes techniques et stratégies d’étude des poissons et à aider à la protection de la vie aquatique.
– SSI
Dans cette formation les participants apprennent à reconnaître une espèce, ses formes et ses motifs, ils étudient la classification, les caractéristiques physiques et le comportement des animaux marins.
La formation se concentre sur les poissons des Caraïbes, des océans Indien et Pacifique et de la Mer Rouge.
– TDI
Dans cette formation de protection et connaissance de l’environnement, les plongeurs apprennent notamment à reconnaître les organismes marins (coraux, animaux et plantes aquatiques, spécificités locales des organismes, étude des comportements). Ils étudient les différents écosystèmes (eaux froide, chaude ou tempérée), les problèmes écologiques tels que la surpêche et la pollution ou encore la manière d’aborder et d’approcher son environnement.
Margot Harty