Élégant, gracieux et nonchalant, le corb mesure en moyenne 50 cm. Présente en Méditerranée, cette espèce est facilement identifiable avec son dos bombé gris-brun aux reflets de bronze, ses flancs argentés, ses 2 nageoires dorsales et caudales bordées d’un trait noir et ses nageoires pelviennes et anales liserées de blanc. Loin d’être un solitaire, c’est en petit groupe d’une dizaine d’individus que le corb évolue dans des eaux peu profondes (entre 2 et 30 mètres) au-dessus des fonds rocheux peu éclairés aux abords de grottes et de crevasses. Il ne s’en éloigne qu’une fois la nuit tombée pour chasser petits crustacés et poissons. Comme tous les Sciaenidés, le corb émet des sortes de grognements tout à fait audibles quand il fait vibrer sa vessie natatoire, ce qui le rend facilement repérable. Autrefois, c’était une cible de prédilection pour les chasseurs sous-marins en raison de la qualité de sa chair et pour les otolithes (littéralement pierres d’oreille) présents dans son oreille interne qui peuvent atteindre deux à trois centimètres et être utilisés en bijouterie. En France, il bénéficie depuis janvier 2014 d’un moratoire pour la pêche de loisir et la chasse sous-marine.
Comment participer aux observations ?
Où le croiser ? C’est essentiellement en Méditerranée, et plus particulièrement dans les aires marines protégées que l’on peut observer facilement le corb : la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls, le parc marin de la Côte Bleue près de Marseille, le parc national de Port-Cros, la réserve du Cap Roux ou encore en Corse, dans les réserves naturelles de Scandola et des Bouches de Bonifacio.
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Morgane CONSTANTIN