Jean Marc Martinez, conseiller municipal de La Ciotat délégué à l’environnement et président de l’Observatoire de l’environnement, souhaite immerger dans les eaux de la ville un navire-récif. Une grande première dans les eaux de l’Hexagone.
Cette belle initiative de l’Observatoire de l’environnement, soutenue par la mairie, a pour but d’immerger, sur un fond de sable relativement peu profond (une trentaine de mètres) un navire préalablement dépollué. Il permettra, à la vie marine de s’y développer servant d’abri et de récif artificiel. Il pourra être visité par les clubs de plongée locaux, en étant accessible facilement à des pratiquants de tous niveaux, diminuant ainsi la pression sur les pierres naturelles. Ce projet porte donc à la fois un intérêt environnemental et un intérêt économique mais également un intérêt patrimonial quand on connait l’histoire et l’attachement de la ville au domaine maritime et naval.
Une première en France
Les plongeurs sont habitués à explorer des épaves sur les côtes françaises mais aucun de ces navires n’a été délibérément immergé. En revanche, on voit régulièrement d’autres pays dépolluer puis immerger des navires, avions ou autres engins afin de les transformer en sites de plongée qui seront colonisés par la vie marine. En France, et plus particulièrement en Méditerranée, un tel projet n’avait alors jamais été porté puisque l’on pensait que la Convention de Barcelone désignait comme “déchet” toute mise à l’eau délibérée d’un navire. Or, plusieurs voix se lèvent depuis des années afin de prouver que ce texte n’inclut pas l’immersion de navires-récifs préalablement dépollués. C’est notamment le cas de Julien Belda, juriste de droit maritime, qui s’est penché sur la question et a mené une étude afin de démontrer la faisabilité d’un tel projet. D’ailleurs, d’autres pays cosignataires de la Convention ont déjà réalisé des mises à l’eau de navires-récifs par le passé, bénéficiant même parfois d’aides européennes !
De nombreux soutiens
Le président de l’Observatoire de l’environnement de La Ciotat a donc lancé cette initiative en envoyant, ce mois de février, une lettre à la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) demandant explicitement un accord de principe ou un avis favorable afin de lancer officiellement les démarches, avec le soutien de l’État Français, pour immerger ce premier navire-récif sur nos côtes. Ce projet à d’ores et déjà reçu de nombreux soutiens officiels parmi lesquels : le club de plongée historique de Le Ciotat, le GPES (Groupement de Pêche et d’Études Sous-marines), la prud’homie de pêche, la FFESSM (Fédération française d’études et de sports sous-marins) nationale et région Sud et l’ANMP (Association nationale des moniteurs de plongée).
Cette superbe action crée donc un réel engouement du côté des acteurs du secteur qui permettra, on l’espère, de voir enfin l’immersion d’un navire-récif sur nos côtes !
Documents consultables
La lettre envoyée par Jean Marc Martinez à la DDTM
Les lettres de soutien de la prud’homie de pêche, du GPES, de l’ANMP, de la FFESSM Sud, de la FFESSM.
image d’illustration : Plusieurs épaves sont présentes dans les eaux de La Ciotat. Aucune n’a été délibérément immergée. © Nicolas Barraqué
Bonjour. Excellente initiative !
Toutefois je crois que l’Arroyo, au large de la Seyne sur Mer, a été volontairement coulé par le commandant Philippe Tailliez, à proximité des 2 Frères, ce qui en ferait le 1er navire récif 😉
Excellent projet, très belle initiative, bravo, faut espérer que ça aboutisse !!
Excellente initiative qui permettras peut être la duplication sur l’ensemble des cotes française .
bravo a tout celles et ceux qui sont a l’origine du projet et notamment Nicolas barraqué
bonne chance a nous
Mais !! On a fait ça en Martinique et en Guadeloupe dans les années 90
Impatient d’apporter notre soutien à ce projet et de partager cette aventure
Enfin une action intelligente alliant l’utile à l’agréable. Bravo !