Plonger sur une épave d’avion est bien souvent synonyme d’immersion sur un petit engin de guerre ou bien de descente dans d’extrêmes profondeurs. Depuis peu, il est possible d’explorer un Airbus A300 non loin de nos côtes, en Turquie, et cela à seulement 20 mètres de profondeur.
Coulé au mois de juin 2016 au large de Kusadasi, à l’ouest de la Turquie, dans la mer Égée, cet A300 a été sabordé dans le but d’attirer des plongeurs du monde entier dans les eaux du pays. Opération réussie, puisqu’un de nos lecteurs s’est rendu sur place en octobre dernier pour explorer et photographier ce monstre de fer, et qu’il a accepté de partager ses clichés.
“ J’ai entrepris ce voyage en Turquie en grande partie pour pouvoir plonger sur cette épave. On trouvait alors assez peu de photos du site et je voulais avoir la chance d’être parmi les premiers à immortaliser cette plongée. ”
Accessible depuis les clubs de plongée de Kusadasi, moyennant un supplément, l’épave ne se trouve qu’à une quinzaine de minutes de navigation depuis la côte. L’avion est facilement accessible depuis le bateau, le long d’un bout. Il n’y a pas de courant et seulement 20 mètres à descendre pour arriver sur l’épave : cette plongée sans aucune difficulté particulière est donc accessible à tous, dès le niveau 1 !
Posé sur un fond de sable, l’A300 est en parfait état, les portes et fenêtres ont été retirées, permettant ainsi l’accès à la cabine et au cockpit. L’intérieur de l’avion est vide, les sièges ont disparu, en revanche il reste à l’avant de l’appareil les sièges des pilotes et le tableau de pilotage, allégé de tous ses instruments. Les plongeurs peuvent ainsi s’installer aux commandes de l’appareil et se rêver pilote… Il est également possible d’accéder à la soute, par le plancher, retiré à certains endroits.
L’avion gît sur un fond sablonneux depuis seulement 14 mois et il n’y a pas de récif autour, la vie est donc encore timide au milieu de la tôle. La flore n’a pas encore eu le temps de se développer et seuls de très rares poissons osent s’aventurer jusque-là. Il faudra attendre encore quelque temps avant de pouvoir observer une vie sous-marine à cet endroit.
Margot Harty