
Cap-Vert : Plongée d’Île en Île, à la Rencontre des Raies de Tarrafal et des Abysses Inexplorés de São Nicolau
Dernier rempart avant l’Atlantique, l’archipel du Cap-Vert, composé d’îles volcaniques, offre aux plongeurs des expériences uniques et surprenantes. Chaque île dévoile ses propres trésors : à l’ouest, Sao Antao fascine par la diversité de ses raies, São Nicolau séduit avec ses tombants vertigineux presque inexplorés, Sal impressionne par son extraordinaire royaume de grottes et, enfin, les plages isolées de Santa Luzia deviennent, chaque année, le théâtre de la ponte des tortues caouannes.

Sao Antao : paradis des raies et du grand bleu
À l’extrême ouest du Cap-Vert, l’île de Sao Antao dévoile son caractère sauvage. Les villages de Tarrafal et Monte Trigo, blottis au pied du volcan Topo da Coroa (2000 m d’altitude), offrent un accès privilégié à une faune sous-marine foisonnante et souvent méconnue. Ici, les fonds s’enfoncent rapidement dans des abysses vertigineux, favorisant la rencontre d’espèces rares et majestueuses.
À la rencontre des raies de Tarrafal
Au large des fonds de sable noir, plusieurs espèces de raies viennent régulièrement évoluer. La plus spectaculaire demeure la raie manta (Mobula birostris, ex-Manta birostris), géante océane pouvant atteindre plus de 5 mètres d’envergure. Fréquente à quelques mètres du littoral, elle offre un spectacle saisissant, parfois en petit groupe, à proximité de la plage de Tarrafal.

Sur ces mêmes fonds volcaniques, les pêcheurs locaux partagent volontiers leurs connaissances. Ils pointent du doigt la présence des « viola », ou raies guitares. Ces espèces apprécient les substrats sédimentaires riches en nourriture, partageant leur territoire avec de nombreuses pastenagues, elles aussi relativement peu observées sous d’autres latitudes. Particulièrement secrètes, elles évoluent discrètement sous les barques au mouillage.
Ce contraste unique entre profondeurs insondables, hauts-fonds, courants marins et zones abritées crée un écosystème précieux et attire également une espèce énigmatique : une raie bien plus discrète que la manta, mais tout aussi fascinante, est régulièrement observée sur cette portion de côte exceptionnelle.
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