
Le Débarquement de Provence : Un Chapitre Méconnu, Une Immersion Mémorielle
Quand on évoque le Débarquement, l’image qui surgit est souvent celle des plages normandes du 6 juin 1944. Pourtant, quelques semaines plus tard, une autre opération d’envergure allait sceller la libération du territoire français : l’opération Dragoon. Le 15 août, les forces alliées ont pris d’assaut les côtes du Var et des Alpes-Maritimes, transformant la Provence en un lieu de mémoire aussi important que la Normandie.

Préparatifs Secrets et Déferlement Allié
Pendant des mois, l’opération Dragoon fut préparée dans le plus grand secret. Reconnaissances aériennes, collecte d’informations via les réseaux de résistance, entraînement intensif des troupes : rien n’était laissé au hasard. Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, près de 30 000 hommes et 3 600 véhicules, à bord de 130 navires de transport et de soutien logistique, escortés par une centaine de navires de guerre et de déminage, déferlèrent sur les plages varoises. L’armada, appuyée par l’aviation alliée, partit simultanément d’Algérie, de Corse et d’Italie.
L’objectif était clair : ouvrir un second front après la Normandie pour anéantir les troupes ennemies, leur couper toute retraite et les forcer à capituler. L’opération visait également à reprendre le contrôle des ports stratégiques de Toulon et Marseille.

La Nuit du Basculement
Au cours de la nuit du 14 au 15 août, les 10 convois rassemblés au large de la Corse, feignant une direction vers Gênes pour tromper l’adversaire, mirent le cap sur les côtes françaises. Les premiers à toucher terre furent les rangers américains, sur les îles d’Or, suivis des commandos français qui débarquèrent près du Lavandou.
Le littoral varois fut divisé en trois secteurs clés :
- Alpha : Ramatuelle et Cavalaire
- Camel : Saint-Raphaël
- Delta : Sainte-Maxime
Une piste d’atterrissage de fortune fut aménagée au sud de la plage de Pampelonne, à Ramatuelle. Simultanément, 5 000 parachutistes furent largués dans l’arrière-pays pour sécuriser la vallée de l’Argens, avec l’appui des FFI (Forces françaises de l’intérieur), issues de la fusion des principaux mouvements de la Résistance. Leur mission : empêcher les forces ennemies de converger vers les zones de débarquement.
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