
AILERONS, l’asso qui “Raiespir” !
Récemment, l’association AILERONS accueille l’apnée au sein de ses programmes. Pour ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent pas se former à la plongée, l’observation des espèces en apnée se révèle être une alternative accessible. Equipés de palmes, masque, tuba et combinaison, de nouveaux bénévoles peuvent rejoindre l’équipe, allégeant ainsi le fardeau d’un équipement parfois jugé encombrant.

Le programme DIRAIPO : un cadre idéal
Bien que certains programmes, tels que Grand Large, Diable de Mer et Mercu Roussette, soient orientés vers l’étude des espèces en haute mer, DIRAIPO est parfaitement adapté à la pratique de l’apnée. DIRAIPO, qui signifie DIstribution des RAIes des Pyrénées-Orientales, est un projet scientifique ouvert au public.

Ce programme vise à recenser et à compter les raies dans la réserve de Cerbère-Banyuls. Depuis son lancement en 2019, Clémence Laliche, titulaire d’un master en aménagement du territoire, dirige son organisation, motivée par une forte volonté de préserver la biodiversité marine.
Objectifs et partenariats
Le programme DIRAIPO prévoit cinq missions par an jusqu’en 2024, afin d’identifier plusieurs espèces de raies et d’étudier leurs caractéristiques, dans le but de renforcer leur protection. Pour cela, AILERONS collabore avec la DREAL Occitanie, l’OFB et la réserve de Cerbère-Banyuls, des partenaires techniques et financiers essentiels à la mise en œuvre de ces missions. Les observations se déroulent dans deux zones distinctes : l’intégralité de la réserve et une zone de protection renforcée, où l’apnée est particulièrement pertinente. Cette zone, normalement interdite à toutes activités, a été ouverte aux investigations d’AILERONS, mais uniquement pour les apnéistes. Cela permet d’observer la faune tout en minimisant l’impact sur cet environnement fragile.
Les espèces menacées : un constat alarmant
Ces investigations permettent de suivre de près les populations d’élasmobranches (chondrichthyens, ou “poissons cartilagineux” regroupant requins et raies) de la réserve de Cerbère-Banyuls. Et la situation est préoccupante ! Malgré une apparente rareté des observations, la mer Méditerranée abrite une grande variété d’espèces de Chondrichtyens.

Selon l’UICN, 74 espèces de poissons cartilagineux résident dans ces eaux, comprenant 40 espèces de requins, 32 espèces de raies et une chimère. Malheureusement, requins, raies et chimères sont gravement menacés. Actuellement, l’UICN estime que 53% d’entre elles risquent l’extinction. Des mesures urgentes sont nécessaires pour préserver leurs populations et habitats : 20 espèces sont en danger critique d’extinction et 18 autres menacées, la plupart n’étant pas protégées. Aucun requin ou raie n’est inscrit sur la liste des poissons protégés en France, tant en Méditerranée qu’en Atlantique.
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