
J’ai testé la plongée en scaphandre « pieds lourds » : une aventure hors du temps sous la mer !
Un baptême de plongée pas comme les autres en baie de Saint-Pierre
Après deux ans de mission dans les Caraïbes, l’appel de l’inédit s’est présenté à moi sous la forme d’un baptême proposé par Jacques-Yves Imbert, figure emblématique de la plongée en baie de Saint-Pierre. Étonné, j’ai rappelé à Jacques-Yves que je possédais déjà un brevet d’État, preuve d’une certaine expérience en plongée. Mais sa promesse de nouvelles sensations a attisé ma curiosité, et j’ai accepté de me prêter au jeu.

Une rencontre et du matériel peu ordinaire
Sur le ponton du port de Saint-Pierre, Jacques-Yves me présente Pierre Passot (voir encadré), grand spécialiste du matériel de plongée, déjà en pleine préparation d’un équipement assez insolite. Malgré mon titre de moniteur trimix, habitué à manier plusieurs blocs, je découvre là tout autre chose : pas de blocs d’air, mais à la place de longs tuyaux, une pompe massive, un casque de scaphandrier très lourd équipé de hublots, deux imposants plombs et d’étranges chaussures à semelles épaisses. Un superbe couteau de scaphandrier trône à proximité. Pour compléter la panoplie, on me tend une combinaison étanche en toile épaisse, avant de me demander de m’installer afin que l’on puisse m’équiper minutieusement.

Le rituel de l’habillage
Je me sens presque royal : tout est prêt pour m’habiller comme un président ! Pourtant, impossible ici de s’équiper seul : c’est toute une équipe qui doit m’aider à enfiler ce matériel historique, pour un baptême en « pieds lourds » tout à fait inédit pour moi. J’admets apprécier ces attentions, alors je me laisse guider sans protester.
Enfiler la combinaison étanche ne me déroute pas vraiment, ayant déjà l’habitude, sauf que celle-ci, très rigide, offre une sensation singulière. Ensuite vient un lourd sanglage chargé de plomb qui comprime ma poitrine et mon dos, sans oublier un bloc de sécurité ventral au look inhabituel. Dès ce moment, je devine la difficulté à me lever ou même à me tenir debout : j’ai vraiment l’impression de peser une tonne.
La pose du casque accentue cette sensation de lourdeur, bien qu’il reste ouvert à l’avant : je ne ressens pas encore de claustrophobie. Fixé fermement à la collerette grâce à de solides boulons de cuivre, il devient impossible de le perdre accidentellement. Un poids supplémentaire se fait sentir lorsque je suis relié au tuyau d’alimentation en air. Enfin, cerise sur le gâteau, ces fameuses chaussures de scaphandrier, massives, me scotchent littéralement au sol. Je comprends immédiatement pourquoi ces plongeurs sont appelés les « pieds lourds ».
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