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Plongee melanges autres nicolas seksik

La plongée aux mélanges autres que l’air

La plongée aux mélanges autres que l’air englobe diverses techniques, notamment la plongée au nitrox (air enrichi en oxygène), à l’héliox (oxygène et hélium), au trimix (oxygène, hélium et azote), ainsi qu’à l’oxygène pur. Ces plongées peuvent s’effectuer en circuit ouvert ou à l’aide de recycleurs. Elles sont soumises à une réglementation spécifique.

Identification des bouteilles

Pour éviter toute confusion potentiellement mortelle, chaque bouteille de plongée doit clairement afficher le gaz qu’elle contient. Cela doit être fait de manière visible et indélébile, sans possibilité d’ambiguïté. La réglementation n’impose pas de méthode d’identification précise; un scotch ou un autocollant suffisent. En ce qui concerne l’argon, gaz neutre utilisé dans les vêtements étanches pour le confort thermique, il est recommandé d’indiquer « gaz non respirable » en plus de son nom.

Registre

Tous les établissements (associations, entreprises, indépendants) pratiquant des plongées avec des mélanges autres que l’air doivent maintenir un registre pour assurer la traçabilité des bouteilles utilisées.

Plongee melanges autres alain foret
Plongeurs au palier équipés de recycleurs qui utilisent des mélanges gazeux autres que l’air. © Alain Foret

Double analyse du gaz

Le fabricant du gaz et l’utilisateur final doivent confirmer la composition du mélange respiratoire. Chaque bouteille doit présenter, sur sa fiche d’identification et dans le registre, les informations suivantes :

  • Pourcentage d’oxygène analysé et composition théorique du mélange.
  • Date de l’analyse.
  • Nom du fabricant ou du distributeur.

Avant la plongée, l’utilisateur doit compléter la fiche d’identification avec :

  • La pression du mélange gazeux dans la bouteille.
  • Le pourcentage d’oxygène analysé et la composition du mélange.
  • La profondeur maximale d’utilisation du mélange.
  • La date de l’analyse.
  • Son nom ou ses initiales.

Pour les plongées au nitrox, la profondeur maximale d’utilisation (PMU) dépend du pourcentage d’oxygène dans le mélange, généralement entre 1,3 et 1,5 bar, 1,6 bar étant la limite acceptée. Les ordinateurs de plongée facilitent ce calcul. Quant aux plongées à l’hélium, la réglementation ne tient pas compte du fait que certains mélanges sont hypoxiques et donc non respirables avant une certaine profondeur. La réglementation précise seulement que la pression partielle d’oxygène must be at least 160 hectopascals (0,16 bar).

Les bouteilles de plongée

Les bouteilles de plongée, qu’elles soient utilisées en circuit ouvert ou fermé, doivent être adaptées pour recevoir divers types de gaz respirables autres que l’air. Ainsi, elles doivent porter la mention « gaz respirable » (breathing gas) avec la classification « G1 » ou « GROUP 1 ».

Matériel collectif de sécurité

Il est essentiel de disposer, pour les plongées avec mélanges respiratoires autres que l’air, d’au moins une bouteille de secours équipée de détendeurs, dont le contenu doit être approprié au type de plongée. Il n’est pas nécessaire d’avoir une bouteille de secours pour chaque mélange respiré, mais plutôt une bouteille par mélange pouvant être utilisé lors des paliers de décompression.

Pour les plongées au trimix et à l’héliox, des équipements supplémentaires doivent être présents sur le site de mise à l’eau :

  • Une ligne lestée de descente et de remontée, utilisable pour la décompression.
  • Une copie des planifications de plongées.
  • Un support logistique ou une embarcation avec un opérateur qualifié à la surface.

Les niveaux

La réglementation définit deux niveaux de plongeurs pour le nitrox et trois niveaux pour le trimix ou l’héliox :

  • Plongeur nitrox (PN) : peut plonger en palanquée avec un mélange de nitrox jusqu’à 40 %.
  • Plongeur nitrox confirmé (PN-C) : en plus des prérogatives du PN, il peut réaliser sa désaturation avec un nitrox fortement enrichi (plus de 40 % d’O2) ou de l’oxygène pur.

Pour le trimix et l’héliox, les niveaux sont :

  • Plongeur trimix héliox (PTH) : autorisé à plonger jusqu’à 40 m (PTH-40), 70 m (PTH-70) ou 120 m (PTH-120).
Plongee melanges autres nicolas barraque
Quels que soient les mélanges utilisés, ils doivent être clairement indiqués sur les bouteilles. © Nicolas Barraqué

L’encadrant de palanquée

Lorsque la palanquée compte un plongeur respirant du nitrox, l’encadrant (guide ou enseignant) doit impérativement posséder la qualification PN-C. Pour les plongées au trimix ou à l’héliox, les exigences sont plus strictes :

  • En enseignement : minimum E3 + PTH-70 pour des profondeurs de 0 à 40 m ; E4 + PTH-120 pour des profondeurs allant jusqu’à 80 m.
  • En exploration : minimum E3 + PTH-40 pour 0 à 40 m ; E4 + PTH-70 pour 0 à 70 m ; E4 + PTH-120 pour 0 à 80 m. Les plongées au-delà de 80 m doivent être effectuées en autonomie, avec une limite de 120 m.

Le directeur de plongée (DP)

Le DP pour les plongées au nitrox doit obligatoirement détenir la qualification PN-C. Pour les plongées au trimix ou à l’héliox, le DP doit être au moins E3 + PTH-120 pour les profondeurs allant jusqu’à 40 m en enseignement et 70 m en exploration. Au-delà, il doit être E4 + PTH-120.

Les recycleurs

Quatre conditions sont nécessaires pour plonger avec un recycleur :

  1. Les recycleurs utilisés doivent respecter les normes en vigueur et être marqués « CE » pour l’Union Européenne, cela inclut les unités personnelles et celles empruntées.
  2. Le plongeur doit avoir suivi une formation valide, reconnue par les organismes de formation français (FFESSM, FSGT, ANMP, SNMP, UCPA) ou par le fabricant.
  3. Le plongeur doit justifier de ses compétences pour l’espace de plongée et les mélanges utilisés.
  4. Pour les plongées en recycleur au-delà de 6 m, chaque plongeur doit avoir un « système respiratoire de secours en circuit ouvert » pour retourner à la surface en toute sécurité. En milieu naturel, lorsque le guide utilise un recycleur, le système de secours doit être indépendant de cet appareil.

Cet article, initialement écrit par Alain Foret pour l’édition papier de Plongez !, a été adapté pour le web.

image d’ouverture © Nicolas Seksik

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