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On a testĂ© pour vous – Le Nikon Z8 dans le caisson Nauticam

Nicolas RĂ©my, photographe professionnel basĂ© en Australie et fondateur du club et de l’Ă©cole de photographie sous-marine en ligne The Underwater Club, vous fait part de son test trĂšs complet du Nikon Z8 dans le caisson Nauticam.

Avantage : l’un des meilleurs systĂšmes AF sur n’importe quel appareil photo (suivi, faible luminositĂ©) ; le viseur Ă©lectronique est meilleur qu’un viseur optique dans des conditions de faible luminositĂ© et ressemble Ă  un reflex numĂ©rique sous une lumiĂšre ambiante forte ; l’ensemble Z 24-50 mm et WWL-C constituent une solution compacte offrant une excellente qualitĂ© d’image ; personnalisation flexible des commandes, accessibles via huit leviers ergonomiques sur le
boßtier Nauticam ; la batterie dure deux plongées.
Inconvénients : vitesse maximale de synchronisation du flash de seulement 1/200 s ; mise au point lente sous la lumiÚre rouge ; se concentre parfois sur les particules flottantes dans des scénarios grand angle à faible visibilité.

Ce n’est un secret pour personne que le Nikon D850 est considĂ©rĂ© comme Ă©tant l’un des reflex numĂ©riques les plus performants pour la photographie sous-marine. Si l’on considĂšre la frĂ©quence Ă  laquelle l’appareil photo a Ă©tĂ© Ă  l’origine de prises de vue gagnantes en compĂ©tition, le D850 pourrait bien encore ĂȘtre l’appareil photo plein format numĂ©ro 1 parmi les photographes sous-marins confirmĂ©s. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux utilisateurs du D850 (et du D500) aient conservĂ© leurs fidĂšles reflex numĂ©riques, en attendant que Nikon lance un appareil photo sans miroir qui pourrait vraiment surpasser l’ancienne garde pour les dĂ©fis spĂ©cifiques de la photographie sous-marine. Avec l’arrivĂ©e du Nikon Z9, de nombreux photographes Ă©quipĂ©s de reflex numĂ©riques, moi y compris, Ă©taient optimistes quant au fait que l’attente Ă©tait enfin terminĂ©e.

Lorsque j’ai eu l’occasion de tester le Z9 dans le boĂźtier de Nauticam, j’ai trouvĂ© que le nouvel appareil photo hybride phare de Nikon Ă©tait une mise Ă  niveau trĂšs convaincante, offrant des performances de mise au point automatique bien amĂ©liorĂ©es par rapport Ă  mes reflex numĂ©riques Nikon et offrant une meilleure expĂ©rience globale. En revanche, le poids et la taille de ce boĂźtier professionnel full frame ne conviennent pas Ă  tout le monde, avant mĂȘme de considĂ©rer le prix exorbitant. Ainsi, lorsque Nikon a annoncĂ© le Z8, avec un boĂźtier de taille similaire Ă  celui du D850 mais promettant des performances du niveau du Z9, il semblait que les priĂšres des photographes en Nikon avaient Ă©tĂ© exaucĂ©es. Avec des spĂ©cifications presque identiques Ă  celles du Z9, le nouvel appareil photo semblait presque trop beau pour ĂȘtre vrai, n’est-ce pas ?

Pour dĂ©couvrir comment le Z8 s’est comportĂ© sous l’eau, j’ai passĂ© 35 heures sur une pĂ©riode de cinq semaines Ă  plonger l’appareil photo dans un boĂźtier Nauticam NA-Z8 dans les eaux tempĂ©rĂ©es de Sydney, en Australie, des eaux parfois difficiles avec une visibilitĂ© variable, de 4 Ă  20 mĂštres.

Nicolas RĂ©my avec le Nikon Z8 dans le boĂźtier Nauticam NA-Z8 et l’objectif grand angle Nauticam WWL-C et deux flashs Ikelite DS230. © LĂ©na RĂ©my

Présentation du Nikon Z8

Le Z8 a Ă©tĂ© largement prĂ©sentĂ© comme un « mini Z9 » et le « vĂ©ritable successeur » de l’estimĂ© D850. Je ne pense pas qu’Internet ait besoin d’une Ă©niĂšme liste des spĂ©cifications du Z8, je vais donc plutĂŽt me concentrer sur les spĂ©cifications clĂ©s pour la photographie sous-marine, en comparant le nouveau venu avec le D850 et avec le Z9. L’autofocus, le viseur Ă©lectronique, la durĂ©e de vie de la batterie et les capacitĂ©s vidĂ©o sont tous des sujets importants, ils seront donc abordĂ©s plus en dĂ©tail dans les sections suivantes, tout comme le choix des objectifs.

Nikon Z8 contre Nikon D850

Le Z8 a pratiquement la mĂȘme taille que le D850, mais est environ 10 % plus lĂ©ger. Ils disposent tous deux d’un capteur plein format de 45,7MP, et la qualitĂ© d’image est trĂšs similaire, Ă  l’exception de la plage dynamique, oĂč le D850 fait un peu mieux sur le papier (14,8EV contre 14,2EV pour le Z8). Pour mettre les choses en perspective, 14,2 EV reste un score trĂšs Ă©levĂ©, et j’Ă©tais pleinement satisfait des fichiers Z8 et de la façon dont je pouvais rĂ©cupĂ©rer les dĂ©tails dans les hautes lumiĂšres et les ombres.

Les requins de Port Jackson Ă  l’envers pendant l’accouplement. Leurs ventres sont facilement surexposĂ©s et j’ai cru que mes flashs les avaient brĂ»lĂ©s. Les fichiers Z8 sont cependant trĂšs mallĂ©ables et j’ai pu rĂ©cupĂ©rer tous les dĂ©tails en post-traitement (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50mm f/4-6.3 Ă  34mm, Nauticam WWL-C, 2 flashs Ikelite DS230, f/13, 1/80s, 320 ISO). © Nicolas RĂ©my

Au rayon autofocus, le Z8 apporte des amĂ©liorations significatives : 493 points couvrant 90 % du cadre, contre 153 points et une couverture de cadre de 21 % pour le D850. De plus, chacun des 493 points AF du Z8 peut faire la mise au point dans des conditions de faible luminositĂ© de –7EV, contre – 4EV pour le point AF central du D850. En d’autres termes, le Z8 devrait continuer Ă  faire la mise au point dans des conditions 16 fois plus sombres que celles que le D850 peut gĂ©rer.

Un autre avantage du Z8 est la vitesse de prise de vue en rafale : il est capable de prendre des photos en RAW pleine rĂ©solution Ă  20 ips sur de longues pĂ©riodes, alors que le D850 atteint un maximum de 7 ips. J’ai trouvĂ© cette vitesse de prise de vue en continu plus Ă©levĂ©e, pratique pour les otaries Ă  fourrure et les sujets super macro en mouvement. En termes d’autonomie de la batterie, le D850 prĂ©sente un net avantage sur le Z8 et sur tous les appareils photo sans miroir, offrant bien plus de 1 000 prises de vue avec une seule charge. En comparaison, selon les Ă©valuations CIPA, le Z8 permet 340 prises de vue par charge si vous utilisez l’Ă©cran LCD arriĂšre et 330 prises de vue si vous utilisez le viseur (voir dans la 2Ăšme partie les chiffres rĂ©els dans l’eau).

La prise de vue Ă  20 ips m’a permis d’obtenir une photo lorsque l’otarie Ă  fourrure ultra-rapide et le plongeur Ă©taient bien Ă©quilibrĂ©s dans la composition (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4-6.3 Ă  50 mm, Nauticam WWL- C, lumiĂšre ambiante, f/11, 1/640s, ISO 1800). © Nicolas RĂ©my

Un point majeur contre le Z8 (et de mĂȘme, le Z9) est sa vitesse de synchronisation maximale du flash de 1/200 s, contre 1/250 s pour le D850. MĂȘme si j’ai trouvĂ© que le 1/200 s Ă©tait suffisant pour photographier dans des eaux tempĂ©rĂ©es, lorsque j’ai emmenĂ© le Z9 en mer Rouge, j’aurai souhaitĂ© Ă  plusieurs reprises une vitesse d’obturation plus Ă©levĂ©e. J’ai fini par fermer mon ouverture et augmenter la puissance du flash Ă  la place.

Le viseur Ă©lectronique constitue un changement important pour toute personne venant d’un reflex comme le D850 ou le D500. Cependant, le Z9 possĂšde l’un des meilleurs viseurs Ă©lectroniques du marchĂ© (nous en parlerons plus tard), et j’ai senti que le viseur Ă©lectronique du Z8 fonctionnait de maniĂšre identique. Pour la photographie sous-marine, les nombreux avantages du viseur Ă©lectronique du Z8 l’emportent largement sur les deux points nĂ©gatifs que j’ai notĂ©s (voir ci-dessous).

Enfin, il convient de mentionner que tous les objectifs bĂ©nĂ©ficient d’une stabilisation intĂ©grĂ©e au boĂźtier sur le Z8, alors que celle-ci Ă©tait spĂ©cifique Ă  l’objectif sur le D850. Les capacitĂ©s vidĂ©o du Z8 sont bien supĂ©rieures Ă  celles du D850 – nous en reparlerons plus tard.

Red-fingered anglerfish (Porophryne erythrodactylus). (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 105mm f/2.8, Flash Retra Pro, f/14, 1/200s, ISO 640). © Nicolas Rémy

Nikon Z8 contre Nikon Z9

Sur le papier, le Nikon Z8 est quasi identique au Z9 Ă  bien des Ă©gards. Je n’ai trouvĂ© que quatre diffĂ©rences pertinentes pour la photographie sous-marine. Tout d’abord, il est environ 30 % plus petit et 430 g plus lĂ©ger que le Z9. DeuxiĂšmement, la durĂ©e de vie de la batterie est nettement plus courte, ce qui n’est pas surprenant puisque la batterie EN-EL15c du Z8 a une capacitĂ© de 16 Wh, soit environ 45 % des 36 Wh de la batterie EN-EL18d du Z9. TroisiĂšmement, en termes d’emplacements pour carte mĂ©moire, le Z8 propose un emplacement CFexpress (type B) et un emplacement pour carte SD (UHS-II), tandis que le Z9 dispose de deux emplacements CFexpress (type B). Les cinĂ©astes professionnels pourraient y voir un inconvĂ©nient, mais en tant que photographe sous-marin itinĂ©rant, je prĂ©fĂšre de loin pouvoir continuer Ă  utiliser mes anciennes cartes SD et laisser le lecteur de carte CFexpress Ă  la maison ; comme beaucoup d’ordinateurs portables, le mien dispose d’un lecteur de carte SD intĂ©grĂ©. Mes anciennes cartes SD ne m’empĂȘcheront pas de filmer deux ou trois secondes de rafales RAW Ă  20 ips (le Z8 a un Ă©norme tampon, comme le Z9) et je suis toujours capable d’enregistrer des clips vidĂ©o 4K/60p en qualitĂ© 8 bits. QuatriĂšme et dernier point, j’ai trouvĂ© des diffĂ©rences subtiles dans le suivi de la mise au point automatique, qui sont dĂ©taillĂ©es dans la section Mise au point automatique.

Labre bleu de l’Est (Achoerodus viridis). (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4-6,3 Ă  31 mm, Nauticam WWL-C, double flash Ikelite DS230, f/13, 1/50s, ISO 320). © Nicolas RĂ©my

Nikon Z8 pour la vidéo

Je suis avant tout un photographe et je ne peux que commenter briĂšvement le Nikon Z8 en tant qu’outil de rĂ©alisation cinĂ©matographique. Cependant, j’ai commencĂ© Ă  filmer des vidĂ©os avec le Z9, et maintenant le Z8, et je me suis retrouvĂ© Ă  filmer de courts clips toutes les deux plongĂ©es, car ces camĂ©ras rendaient les choses particuliĂšrement simples, en comparaison avec un reflex numĂ©rique, pour trois raisons.

PremiĂšrement, je pouvais passer des images fixes Ă  la vidĂ©o sans dĂ©tourner les yeux du viseur Ă©lectronique. Il me suffisait d’appuyer sur un interrupteur (pouce droit sur le boĂźtier du Nauticam) et je pouvais commencer Ă  filmer en 4K ou 8K en poussant un levier idĂ©alement placĂ© sous mon pouce gauche. DeuxiĂšmement, j’ai trouvĂ© que le mode de mise au point automatique « Ă  temps plein » (AF-F) fonctionnait plutĂŽt bien lors de la capture de courtes vidĂ©os grand angle. Je ne m’attendais pas Ă  cela, car l’expĂ©rience prĂ©cĂ©dente avec un reflex numĂ©rique m’a appris qu’on ne pouvait tout simplement pas faire confiance Ă  la mise au point automatique lors d’un tournage sous l’eau, car l’appareil photo commençait Ă  « pomper » Ă  tout moment, rendant les images inexploitables. TroisiĂšmement, la stabilisation d’image intĂ©grĂ©e au boĂźtier fonctionne Ă©galement pendant le tournage, et j’ai trouvĂ© mes clips vidĂ©o Ă©tonnamment stables.

Dans l’ensemble, malgrĂ© mon expĂ©rience limitĂ©e en matiĂšre de tournage, il Ă©tait Ă©vident Ă  quel point il fallait peu d’efforts ou de temps pour enregistrer des courts mĂ©trages qui me plaisaient, entre deux prises de vue. Prendre de bons clips vidĂ©o « Ă  l’arrache » semble plus rĂ©alisable que jamais, et je pense maintenant que je devrais me procurer des phares vidĂ©o. Gardez Ă  l’esprit que le Z8 Ă©choue souvent Ă  Ă©quilibrer les blancs Ă  plus de 15 mĂštres.

Batterie plus que suffisante pour 2 plongées bien remplies

Avec les reflex numĂ©riques, nous avons l’habitude de mesurer la durĂ©e de vie de la batterie en fonction du nombre de prises de vue, mais j’ai trouvĂ© que le Z8 et le Z9 se concentrent davantage sur la durĂ©e d’utilisation : combien de temps vous laissez le viseur ou l’Ă©cran LCD allumĂ©, Ă  quelle frĂ©quence vous faites la mise au point, que ce soit vous utilisez le suivi continu, la quantitĂ© de vidĂ©o que vous enregistrez, etc.

“Le Z8 couvrira confortablement deux plongĂ©es, en utilisant le viseur tout le temps (luminositĂ© rĂ©glĂ©e sur -3), en prenant principalement des photos avec le suivi AF continu et la reconnaissance des animaux activĂ©s, et en enregistrant quelques courts clips vidĂ©o en 4K/60p et 8 bits”.

D’aprĂšs mon expĂ©rience, le Z8 couvrira confortablement deux plongĂ©es, en utilisant le viseur tout le temps (luminositĂ© rĂ©glĂ©e sur -3), en prenant principalement des photos avec le suivi AF continu et la reconnaissance des animaux activĂ©s, et en enregistrant quelques courts clips vidĂ©o en 4K/60p et 8 bits.

Pour arriver Ă  cette conclusion, j’ai enregistrĂ© un certain nombre de mes plongĂ©es avec le Z8, qui se sont toutes dĂ©roulĂ©es dans une eau Ă  16-17°C (61°-63°F).

2h30 de plongée macro/super-macro, 250 clichés, 10% de batterie restante.
2h30 de plongée grand angle, 250 clichés, 10% de batterie restante.
2h20 de plongée grand angle, 290 clichés et quelques vidéos, 24% de batterie restante.
2h20 de plongée macro/EMWL, 350 prises de vues, 2min40 de clips vidéo, 27% de batterie
restante.
2h35 de plongée portraits de poissons, 230 clichés, batterie complÚtement épuisée.
2h00 de plongée grand angle avec des phoques, avec tirs en rafale par moments, 300 tirs,
38% de batterie restante.
1h20 de plongée grand angle avec des phoques mais moins chargé, 190 clichés, 71% de
batterie restante.
2h20 de plongée macro/EMWL, 230 clichés, 35% de batterie restante.
1h40 de plongée de nuit macro/EMWL, 190 clichés, 47% de batterie restante.
2h50 de plongée grand angle, 390 clichés et 42sec de vidéo, 5% de batterie restante.

Une mise en garde importante : bien que le Z8 accepte les batteries EN-EL15a du D850, vous devez
acheter la derniĂšre version EN-EL15c pour obtenir les performances ci-dessus.

Dans l’ensemble, il ne faut pas beaucoup d’efforts pour sĂ©cher rapidement le caisson, l’ouvrir, changer les piles, puis le mettre en dĂ©pression, pour que le contrĂŽle sous vide confirme qu’il est toujours Ă©tanche. Pour ceux qui n’aiment pas ouvrir leur boĂźtier en journĂ©e, Nauticam vient de sortir une connectique de chargement USB-C qui permet de recharger la batterie des appareils photo compatibles (comme le Z8) sans ouvrir le caisson.

Une expérience de viseur riche pour des plongées plus agréables

Je ne pouvais pas dĂ©partager le viseur Ă©lectronique du Z8 de celui du Z9, ce qui est une fantastique nouvelle, car c’est l’un des meilleurs du marchĂ©. Dans l’ensemble, c’est un bien meilleur outil pour la photographie sous-marine que le viseur optique du D850.

Si vous dĂ©butez dans l’hybride, lisez mon avis sur le Z9, rĂ©digĂ© du point de vue d’un utilisateur de reflex numĂ©rique s’adaptant Ă  un nouveau paradigme. Je discute longuement des avantages qu’apporte le viseur Ă©lectronique du Z9, et tout ce qu’il contient s’applique Ă©galement au Z8. Pour les besoins de cet examen, vous trouverez ci-dessous les principaux points Ă  retenir sur le viseur
Ă©lectronique du Z8.

Je ne pouvais pas dĂ©partager le viseur Ă©lectronique du Z8 de celui du Z9, ce qui est une fantastique nouvelle, car c’est l’un des meilleurs du marchĂ©. Dans l’ensemble, c’est un bien meilleur outil pour la photographie sous-marine que le viseur optique du D850.

PremiĂšrement, lorsqu’il y a beaucoup de lumiĂšre ambiante, la visĂ©e semble vraiment « rĂ©aliste », ce qui signifie qu’il est difficile de le diffĂ©rencier d’un bon viseur optique. Cela rĂ©sulte de la combinaison
de la haute rĂ©solution (3,69 millions de points) et du taux de rafraĂźchissement impressionnant (120 Hz), qui est maintenu pendant la mise au point. Lorsqu’il fait plus sombre, l’Ă©cran s’ajuste pour faciliter la visualisation et le cadrage de vos sujets. Comme tout viseur Ă©lectronique, il peut s’avĂ©rer difficile de voir Ă  la fois votre premier plan et votre arriĂšre-plan lorsque vous cadrez une scĂšne trĂšs contrastĂ©e.

Pensez Ă  photographier au soleil avec un premier plan sombre. J’ai remarquĂ© que mon arriĂšre-plan Ă©tait tronquĂ© Ă  l’occasion, mais j’ai quand mĂȘme pu voir les Ă©lĂ©ments clĂ©s et composer mes photos.

C’est le genre de scĂšne trĂšs contrastĂ©e oĂč un viseur Ă©lectronique ne peut pas tout vous montrer. J’Ă©tais encore capable de voir chacun des poissons, mais l’arriĂšre-plan prĂšs du soleil Ă©tait tronquĂ© (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4-6,3 Ă  24 mm, Nauticam WWL-C, double Flash Retra Pro, f/13,1/100s, 200 ISO). © Nicolas RĂ©my

DeuxiĂšmement, le viseur est assez grand et j’ai choisi de rĂ©duire l’affichage (il existe une option pour cela), afin de pouvoir voir l’ensemble du cadre Ă  distance, lorsque j’utilise le viseur angulaire Nauticam 40°/0,8 : 1. Il est possible de voir l’intĂ©gralitĂ© de l’affichage Ă  travers ce viseur si vous collez votre masque de prĂšs, mais je prĂ©fĂšre avoir un peu de marge.

Le viseur Nauticam 40°/0,8 :1 installĂ© sur le boĂźtier NA-Z8 : J’ai essayĂ© de filmer Ă  travers la lunette arriĂšre, mais il est souvent trop difficile de composer une photo en inclinant l’appareil photo vers le haut. Un viseur inclinĂ© rĂ©sout ce problĂšme et tire le meilleur parti du puissant viseur Ă©lectronique du Z8. © Nicolas RĂ©my

TroisiĂšmement, j’aime vraiment voir tous les paramĂštres de prise de vue importants sans quitter le viseur des yeux et sans avoir besoin d’appuyer sur aucun bouton. Ces informations sont disposĂ©es sur deux lignes, au-dessus et en dessous de l’image.

QuatriĂšmement, les aides visuelles Ă  la mise au point facilitent grandement la mise au point manuelle (en super macro). La mise au point est Ă©videmment configurable en termes de sensibilitĂ© et de couleur, et vous pouvez mĂȘme « zoomer », en appuyant sur le bouton « + ». J’ai adorĂ© l’indicateur de distance de mise au point, qui se dĂ©clenche lorsque vous l’effectuez manuellement. (J’ai installĂ© la bague de mise au point Nauticam sur l’objectif Z 105 mm.) Cela m’a montrĂ© Ă  quel point j’Ă©tais proche de la distance de mise au point minimale de 11,4 pouces (29 cm), donc je savais si j’avais maximisĂ© mon grossissement et quand il Ă©tait temps d’utiliser la bonnette Nauticam SMC-1 pour obtenir encore plus de grossissement. Encore une fois, il m’a Ă©galement indiquĂ© quand j’avais atteint le maximum de mon SMC-1.

Prise de vue en super macro de l’hippocampe pygmĂ©e de Sydney : la mise au point maximale et l’indicateur de distance de mise au point sont trĂšs utiles lorsque vous tentez des prises de vue super macro de petits sujets en mouvement (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 105 mm f/2.8, Nauticam SMC-1, double Flash Retra Pro, f/29, 1/200s, ISO 800). © Nicolas RĂ©my

Enfin, ma fonctionnalitĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e du viseur du Z8 est son mode DX, dans lequel vous pouvez choisir d’appliquer un recadrage APS-C intĂ©grĂ© Ă  l’appareil photo et de produire des fichiers 19MP, trĂšs proches des fichiers 20,9MP du vĂ©nĂ©rable D500. Dans ce mode, le Z8 utilise toujours la visĂ©e complĂšte pour afficher le cadrage DX, rendant la composition aussi confortable que lors de la prise de vue en mode plein format (FX). J’ai assignĂ© le commutateur DX/FX au bouton Fn2, facilement accessible via un levier sur le boĂźtier du Nauticam Ă  l’aide de mon petit doigt gauche. Lors de la composition de photos, basculer entre les modes FX et DX me donnait vraiment l’impression de basculer entre un D850 et un D500 sous l’eau, selon ce qui convenait le mieux Ă  mon sujet.

La seule fois oĂč j’ai eu un problĂšme de visĂ©e, c’Ă©tait la nuit, lorsque j’utilisais une lumiĂšre rouge. Dans ces conditions, j’ai trouvĂ© qu’elle procurait moins de contraste qu’un bon viseur optique.

Autofocus « accrocheur » qui ne perd presque jamais votre sujet

Dans l’ensemble, le systĂšme de mise au point automatique du Nikon Z8 est un rĂ©gal Ă  utiliser sous l’eau. C’est tout simplement l’un des meilleurs du marchĂ©. Il est plus facile Ă  utiliser et produit plus de bonnes mises au point que les trĂšs apprĂ©ciĂ©s D850 et D500. Ici, je parlerai de mes conclusions gĂ©nĂ©rales concernant l’autofocus, avec quelques observations spĂ©cifiques aux objectifs partagĂ©es dans la section Objectifs.

Le suivi fonctionne de maniÚre impressionnante et colle généralement au sujet lorsque vous vous rapprochez, pendant que vous recomposez, pendant que le sujet nage, ou tout ce qui précÚde !

Sans aucun doute, mon mode prĂ©fĂ©rĂ© est AF-C 3D : vous placez le point AF sur le sujet choisi, appuyez sur le dĂ©clencheur et le Z8 suivra ledit sujet tout autour du cadre (rappelez-vous, couverture de 90 %). Le suivi fonctionne de maniĂšre impressionnante et colle gĂ©nĂ©ralement au sujet lorsque vous vous rapprochez, pendant que vous recomposez, pendant que le sujet nage, ou tout ce qui prĂ©cĂšde ! Cette « adhĂ©rence » est une victoire significative par rapport aux meilleurs reflex numĂ©riques Nikon, que la fonction de « dĂ©tection d’animaux » entre en jeu ou non. À des fins de test, j’ai parfois sĂ©lectionnĂ© un morceau d’algue au hasard se balançant dans la houle et j’ai essayĂ© de le recomposer, pour trouver le Z8 a continuĂ© Ă  traquer les algues !

Plus impressionnant encore, cette performance a Ă©tĂ© maintenue mĂȘme en faible lumiĂšre ambiante, comme par exemple lors de la prise de vue de poissons sous une jetĂ©e dans une visibilitĂ© infĂ©rieure Ă  4 m, sans lampe de mise au point. Pour les sujets vraiment imprĂ©visibles, comme les poissons nageant de maniĂšre irrĂ©guliĂšre dans l’eau, je suis passĂ© en mode AF zone automatique et j’ai laissĂ© le Z8 dĂ©terminer quel Ă©tait le sujet. C’Ă©tait plus productif que l’AF-C 3D, Ă  condition que le poisson se dĂ©marque de son arriĂšre-plan.

Entrons maintenant dans les détails, en comparant le Z8 avec le D850 et avec le Z9.

Nikon Z8 contre Nikon D850

Pour les poissons en dĂ©placement et la macro, le Z8 a largement surpassĂ© le D850, car il colle au sujet beaucoup plus longtemps en utilisant le suivi continu. Cela a permis une maniĂšre diffĂ©rente de prendre des photos, oĂč je pouvais sĂ©lectionner mon sujet Ă  distance (AF-C 3D), puis procĂ©der Ă  mon approche et Ă©ventuellement recomposer, en Ă©tant sĂ»r que le sujet serait toujours accrochĂ©. Avec le D850 (et le D500), j’approchais d’abord puis sĂ©lectionnais mon point AF une fois que j’Ă©tais Ă  la distance de travail prĂ©vue. La sĂ©lection de l’Ɠil d’un sujet macro sous l’eau peut s’avĂ©rer dĂ©licate, et cette « ancienne » mĂ©thode de prise de vue entraĂźnait des opportunitĂ©s de photo manquĂ©es.

Hippocampe juvĂ©nile de White sur un rĂ©cif artificiel : Avec une visibilitĂ© infĂ©rieure Ă  5 mĂštres, je pouvais sĂ©lectionner l’hippocampe Ă  distance, puis m’approcher et le recomposer en mĂȘme temps, pendant que le Z8 continuait Ă  suivre son Ɠil (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 105mm f/2.8, double Flash Retra Pro, f/5.6, 1/80s, ISO 100). © Nicolas RĂ©my

Le Z8 m’a permis de travailler plus rapidement que les reflex numĂ©riques Nikon, ce qui permet d’obtenir davantage de bonnes prises de vue, en particulier dans des conditions de lumiĂšre ambiante plus faibles. Je ne me souviens pas du tout avoir dĂ» allumer ma lampe de mise au point, sauf lors de prises de vue avec la bonnette SMC-1 de Nauticam. La seule situation macro dans laquelle j’ai trouvĂ© que le D850/D500 avait encore un avantage Ă©tait la mise au point sous une lumiĂšre rouge (la nuit). Tout comme le Z9 (et trĂšs probablement les appareils photo sans miroir d’autres marques), le Z8 s’appuie sur ses photosites de capteurs bleu et vert (mais pas sur les rouges) pour la mise au point, ce qui le rend plus lent lorsqu’il est prĂ©sentĂ© avec une scĂšne entiĂšrement rouge.

Calamar rayĂ© de nuit : avec des sujets trĂšs contrastĂ©s comme ce calamar, l’autofocus (AF-S) fonctionnait toujours sous ma lumiĂšre rouge, mais il Ă©tait lent et je suis revenu Ă  la lumiĂšre blanche dĂšs que le calamar commençait Ă  bouger (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 105 mm f/2.8, Flash Retra Pro, f/18, 1/200s, ISO 640). © Nicolas RĂ©my

Pour le grand angle, les D850 et D500 Ă©taient dĂ©jĂ  difficiles Ă  critiquer, mais encore une fois, la couverture de 90 % du Z8 le rendait simplement moins susceptible de « perdre » le sujet par rapport aux seulement 21 % du D850. Cela dit, mĂȘme si AF-C 3D et Auto-Area fonctionnaient tous deux trĂšs bien avec une bonne visibilitĂ©, lors de prises de vue grand angle avec une visibilitĂ© infĂ©rieure Ă  6 mĂštres j’ai remarquĂ© que le Z8 se concentrait parfois sur les particules en suspension entre l’appareil photo et le sujet.

Avec le recul, le Z8 semble « trop rĂ©flĂ©chir » Ă  la scĂšne, se verrouillant sur de minuscules particules que le D850 ou le D500 auraient ignorĂ©es, et cela pourrait probablement ĂȘtre corrigĂ© via une mise Ă  jour du firmware. Avec le Z9, Nikon a fait ses preuves en matiĂšre d’amĂ©liorations significatives de la mise au point automatique via des mises Ă  jour du micrologiciel. J’ai donc partagĂ© mes observations avec Nikon dans l’espoir que nous verrons ce problĂšme rĂ©solu ultĂ©rieurement.

Enfin, si vous avez lu mon article sur l’utilisation du Nauticam Extended Macro Wide Lens (EMWL) convertisseur macro ultra grand-angle vous saurez que les Z8, Z9 et autres appareils photo Z souffrent actuellement de problĂšmes de mise au point arriĂšre. Nauticam a travaillĂ© sur ce problĂšme et une solution est imminente ; Je testerai cela Ă  l’avenir.

Antennaire striĂ© : Pendant que j’attends la solution de mise au point arriĂšre EMWL, je positionne mon collimateur AF lĂ©gĂšrement devant l’Ɠil, ce qui fonctionne assez bien pour m’obtenir une nettetĂ© critique lĂ  oĂč j’en ai besoin. (Nikon Z8, Nauticam NA -Z8, Nikon Z 105mm f/2.8, Nauticam EMWL avec optique 160°, Flash Retra Pro, Retra LSD, f/18, 1/200s, ISO 320). © Nicolas RĂ©my

Nikon Z8 contre Nikon Z9

Le Z8 et le Z9 partagent apparemment le mĂȘme capteur et le mĂȘme processeur d’image, ce qui impliquerait qu’ils disposent du mĂȘme systĂšme de mise au point automatique. J’avais l’impression que c’Ă©tait principalement le cas, mais j’ai remarquĂ© deux diffĂ©rences subtiles.

PremiĂšrement, la fonction de dĂ©tection d’animaux, que j’ai activĂ©e la plupart du temps, semblait reconnaĂźtre plus souvent la vie marine sur le Z9. Bien sĂ»r, si vous lisez les manuels des Z8 et Z9, aucun des deux appareils n’est censĂ© reconnaĂźtre les poissons : ils sont conçus pour les chiens, les chats et les oiseaux. Cependant, comme je l’explique dans mon examen dĂ©taillĂ© du Z9, il se trouve que le Z9 captait parfois des poissons et des cĂ©phalopodes, et lorsque c’Ă©tait le cas, cela m’Ă©vitait de devoir dĂ©placer la mise au point sur le sujet. Ce comportement Ă©tait imprĂ©visible sur le Z9 : lors d’une plongĂ©e dans des conditions spĂ©cifiques, il reconnaissait le poisson-chĂšvre, et lors d’une autre, il ne le faisait pas, mais des eaux plus claires et une lumiĂšre ambiante plus brillante semblaient aider. Il m’a fallu quelques plongĂ©es pour en ĂȘtre sĂ»r, mais le Z9 Ă©tait nettement meilleur pour dĂ©tecter la vie marine et capter automatiquement l’Ɠil.

Alors que le Z9 Ă©tait souvent capable de reconnaĂźtre les poissons-chĂšvres et de se concentrer automatiquement sur l’Ɠil, cela se produisait rarement avec le Z8 (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4-6,3 Ă  50 mm, double Flash Retra Pro, f /6.3, 1/100s, ISO 100). © Nicolas RĂ©my

DeuxiĂšmement, le suivi en mode AF-C 3D semblait un peu moins performant sur le Z8 que sur le Z9. Les deux appareils photo sont nettement meilleurs que les reflex numĂ©riques, mais si j’avais une Ă©chelle de comparaison de 0 Ă  10, le D850 Ă©tant de 5/10 et le Z9 de 10/10, j’Ă©valuerais le Z8 Ă  9/10. Notez que j’ai configurĂ© le Z8 et le Z9 au niveau 3 et en mode « Erratique » dans le menu a3 (Suivi MAP avec Lock-On), ce qui signifie que les deux appareils peuvent ĂȘtre paramĂ©trer pour augmenter davantage l’efficacitĂ© de l’autofocus.

Le Z9 Ă©tait capable de continuer Ă  suivre l’Ɠil d’un poisson-chĂšvre lorsqu’il se dĂ©tournait, jusqu’Ă  un angle de 120 degrĂ©s, mais le Z8 laissait tomber l’Ɠil un peu plus tĂŽt. Si le Z8 Ă©tait encore plus efficace que le D850/D500, le Z9 avait un petit avantage (Nikon Z9, Nauticam NA-Z9, Nikon Z 105mm f/2.8, double Flash Retra Pro, f/11, 1/200s, ISO 200). © Nicolas RĂ©my

Un objectif pour chaque occasion

Objectifs macro

Les appareils photo hybride Nikon ont des options d’objectifs macro Ă  focales courtes (Z 50 mm f/2,8) et longues (Z 105 mm f/2,8), mais l’Ă©lĂ©ment avant du premier s’Ă©tend pendant la mise au point, ce qui le rend moins adaptĂ© Ă  une utilisation derriĂšre un hublot plat. Cependant, la plupart des caissons sous-marins, y compris le NA-Z8 de Nauticam, peuvent accueillir l’adaptateur FTZ/FTZ-II de Nikon, permettant d’utiliser l’objectif AF-S 60 mm Ă  monture F sur un boĂźtier Ă  monture Z comme le Z8. Lors de mes tests, j’ai utilisĂ© Ă  la fois les objectifs macro AF-S 60 mm et Z 105 mm.

Nikon Z 105mm Macro

Comme je l’ai Ă©crit dans mon essai du Z9, j’adore l’objectif Z 105 mm. Il est plus net que son prĂ©dĂ©cesseur Ă  monture F de 2006, tout en Ă©tant plus rapide et plus rĂ©actif, grĂące Ă  ses deux moteurs internes. Il fait Ă©galement la mise au point un peu plus prĂšs que l’AF-S 105 mm f/2,8 (29 cm contre 31 cm), tout en offrant un grossissement de 1 : 1. La monture Z 105 mm se marie trĂšs bien avec le Z8, ce qui en fait une machine Ă  portrait de poisson trĂšs performante.

Avec le Z8, l’objectif Z 105 mm a remplacĂ© le fidĂšle AF-S 60 mm comme objectif de prĂ©dilection pour les portraits de poissons, comme ce gros plan d’un dragon de mer herbeux (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 105 mm f/2.8, double Flash Retra Pro, f/8, 1/200s, ISO 640). © Nicolas RĂ©my

Nikon AF-S 60mm Macro

L’objectif macro 60 mm Ă  monture F occupe toujours une place importante dans mon Ă©quipement, car il offre le mĂȘme grossissement 1 : 1 Ă  une distance de travail rĂ©duite (19 cm). Il vous permet de vous rapprocher de sujets accessibles, ce qui rĂ©duit la rĂ©trodiffusion et facilite la surveillance. À l’Ă©poque des reflex numĂ©riques, je choisissais l’AF-S 60 mm plutĂŽt que l’AF-S 105 mm pour l’une de ces raisons : faible visibilitĂ©, sujets plus grands ou sujets en dĂ©placement. La derniĂšre raison Ă©tait liĂ©e au fait que l’autofocus de l’AF-S 60 mm Ă©tait plus rapide que l’AF-S 105 mm, mais maintenant que le Z8 fait si bien la mise au point avec le Z 105 mm, cette raison ne s’applique plus, et je me retrouve Ă  utiliser cet objectif macro de plus en plus frĂ©quemment.

Les plongeurs de Sydney Ă©taient ravis de voir un poisson-bourse Ă  pompons s’installer lors de l’une de nos plongĂ©es du bord. Compte tenu de la taille du poisson, le Z 105 mm m’a fait travailler un peu trop loin, je suis donc revenu le lendemain avec l’AF-S 60 mm. SĂ©lectionnez l’Ɠil Ă  distance, suivez, approchez-vous, recomposez et photographiez : cela fonctionne trĂšs bien (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon AF-S 60 mm f/2.8, double Flash Retra Pro avec rĂ©flecteurs Retra, f/20, 1/160s, ISO 64).© Nicolas RĂ©my

J’aurais aimĂ© avoir le temps de faire de la plongĂ©e en “black water” avec le Z8, mais au moins je me suis entretenu avec Fabien Michenet, l’un des meilleurs photographes en “black water”. Avec l’AF-S 60 mm, Fabien m’a dit qu’il trouvait que le suivi AF-C 3D fonctionnait trĂšs bien sur les sujets en “black water”, alors qu’il ne pouvait pas faire confiance Ă  ce mode autofocus avec le D850, avec les 60 mm et devait s’appuyer sur l’AF Ă  point central. Étant donnĂ© l’efficacitĂ© avec laquelle le Z8 s’associe Ă  l’AF-S 60 mm et au Z 105 mm, j’ai hĂąte d’essayer les deux objectifs lorsque je ferai enfin quelques plongĂ©es en “black water”.

Objectifs grand angle

Lorsque je testais le Z9, le seul objectif grand angle avec lequel j’avais l’occasion de photographier Ă©tait le zoom fisheye Nikon AF-S 8-15 mm, et je me retrouvais souvent Ă  passer en mode DX lorsque les sujets Ă©taient trop timides pour son angle de champ de 180 degrĂ©s. J’Ă©tais donc trĂšs heureux de pouvoir essayer un choix de zoom rectilinĂ©aire avec le Z8, Ă  savoir le Z 24-50 mm f/4-6,3, ainsi que le dĂŽme Nauticam Wet Wide Lens (WWL-C).

Les requins-taureaux au large de Bass Point étaient trop timides pour un objectif fisheye, mais le WWL-C offrait juste le bon champ de vision (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4-6,3 à 35 mm, Nauticam WWL-C, double Flash Retra Pro, f/10, 1/100s, ISO 400). © Nicolas Rémy

Objectif Fisheye Nikon AF-S 8-15 mm

Le fisheye AF-S 8-15 mm est une valeur reconnue dans le monde sous-marin : des couleurs nettes, bonnes et utilisable derriĂšre des dĂŽmes relativement petits (j’ai utilisĂ© le dĂŽme en verre Nauticam 140 mm). Comme prĂ©vu, il fonctionne Ă  merveille avec l’adaptateur FTZ-II, mais je ne peux m’empĂȘcher de penser que je porte inutilement deux objectifs en un : un fisheye de 15 mm et un fisheye de 8 mm, je prĂ©fĂšrerai avoir un fisheye lĂ©ger et fixe de 15 mm pour la monture Z.

Nikon Z 24-50 mm et dĂŽme Nauticam WWL-C

Parfois, un fisheye est tout simplement trop large, mais obtenir une bonne qualitĂ© d’image sur un zoom grand angle rectilinĂ©aire plein format s’accompagne d’un important inconvĂ©nient en poids et en taille, Ă  savoir la nĂ©cessitĂ© d’un dĂŽme en verre de 2,8 kg de 9″ ou un dĂŽme optique humide comme le WACP-1, pesant 3,9 kg ! Au moins, c’Ă©tait le cas sur un reflex numĂ©rique
 Mais il s’avĂšre que le WWL-C de Nauticam, leur objectif grand angle humide le plus compact, qui ne pĂšse que 1 kg, fonctionne trĂšs bien avec le trĂšs abordable Nikon Z 24-50 mm f/4-6,3. De plus, toute la plage de l’objectif zoom est utilisable avec le WWL-C, offrant un champ de vision polyvalent de 81° Ă  130°. Cela couvre une partie exploitable de la plage de zoom du populaire Tokina 10-17 mm (180°-100°) et s’Ă©tend un peu plus loin, pour les sujets craintifs pour lesquels vous auriez dĂ» ajouter un convertisseur Kenko 1,4x sur le Tokina.

J’ai trouvĂ© le champ le plus large du dĂŽme WWL-C (130°-100°) bien adaptĂ© aux dragons de mer, ce qui Ă©quivaudrait Ă  l’extrĂ©mitĂ© la plus Ă©troite de la plage du zoom Tokina 10-17 mm (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24 –50 mm f/4–6,3 Ă  28 mm, dĂŽme Nauticam WWL-C, double flash Ikelite DS230, f/13,1/100s, ISO 320). © Nicolas RĂ©my
Quand j’ai vu ces deux dragons de mers commencer leur danse nuptiale, j’ai su que je devais leur laisser un peu d’intimitĂ©. En zoomant sur le WWL-C, je pouvais rester en retrait et remplir le cadre, avec seulement un recadrage minimal de 10 % nĂ©cessaire (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mmf/4-6,3 Ă  48 mm, Nauticam WWL -C, double Flash Retra Pro, f/11, 1/80s, ISO 200). © Nicolas RĂ©my

Lorsqu’un champ de vision encore plus Ă©troit Ă©tait nĂ©cessaire, je pouvais dĂ©clipser le WWL-C de l’avant de mon port plat (qui s’Ă©tend Ă  peine du boĂźtier NA-Z8), l’attacher Ă  l’un de mes bras stroboscopiques et photographier des sujets timides de taille moyenne ; le Z 24-50 mm fait la mise au point minimum jusqu’Ă  35 cm sur toute la plage du zoom.

Je plonge normalement Ă  Shelly Beach avec un objectif fisheye, excluant le poisson-lĂ©zard colorĂ© mais capricieux comme sujet potentiel. Cette fois cependant, j’ai pu dĂ©monter le WWL-C et zoomer Ă  travers l’objectif Z 24-50 mm pour crĂ©er ce portrait non recadrĂ© (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4-6.3 Ă  50 mm, double Flash Retra Pro, f/11, 1/50s, ISO 200). © Nicolas RĂ©my
Lors de la mĂȘme plongĂ©e, j’ai remontĂ© le dĂŽme WWL-C, effectuĂ© un zoom arriĂšre et obtenu un champ de vision de 130 degrĂ©s, bien adaptĂ© Ă  ce requin wobbegong de 3 m de long (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 24-50 mm f/4–6,3 Ă  50 mm, Nauticam WWL-C, double Flash Retra Pro, f/11, 1/80s, ISO 320). © Nicolas RĂ©my
Lorsqu’il n’est pas utilisĂ©, je monte le dĂŽme Nauticam WWL-C sur un support Ă  baĂŻonnette fixĂ© Ă  l’un de mes bras de flash. © LĂ©na RĂ©my

Le dĂŽme WWL-C est l’une des optiques corrigĂ©es pour l’eau de Nauticam, ce qui signifie qu’il a Ă©tĂ© conçu pour optimiser la qualitĂ© de l’image en prĂ©sence d’eau, qui, comme nous le savons, diffuse la lumiĂšre, rĂ©duit les couleurs et la nettetĂ©. Selon Nauticam, le combo Z 24-50 mm/WWL-C offre des images plus nettes qu’un fisheye plein format et un dĂŽme ! Je n’ai pas effectuĂ© de tests de comparaison rigoureux en piscine, mais j’ai photographiĂ© des requins de Port Jackson avec les deux configurations et j’ai trouvĂ© les images WWL-C au moins aussi nettes que celles du zoom AF-S 8-15 mm avec un dĂŽme de140 mm, aux mĂȘmes ouvertures. Pour les prises de vue grand angle rapprochĂ©es, j’ai aimĂ© utiliser le WWL-C Ă  f/13-f/14, et j’Ă©tais heureux d’ouvrir jusqu’Ă  f/8-f/11 pour des sujets plus Ă©loignĂ©s.

À gauche : requin de Port Jackson avec le Z 24-50 mm et le Nauticam WWL-C Ă  130 degrĂ©s et f/13 (en haut) et avec le fisheye AF-S 8-15 mm Ă  180 degrĂ©s et f/14 (en bas). À droite : les agrandissements respectifs Ă  100 % montrent que le WWL-C est lĂ©gĂšrement plus net. © Nicolas RĂ©my

J’ai pris pas mal de photos de ces requins (actuellement regroupĂ©s Ă  Sydney) et j’ai dĂ©couvert que les deux objectifs pouvaient rĂ©soudre Ă  peu prĂšs la mĂȘme quantitĂ© de dĂ©tails sur la peau, avec un lĂ©ger avantage pour le combo Z 24-50 mm/WWL-C. C’est formidable d’avoir ce choix entre un objectif rectilinĂ©aire compact et un fisheye, sans compromettre la qualitĂ© de l’image.

Une expérience de prise de vue optimale avec le caisson Nauticam Z8

Comme pour tous les boĂźtiers Nauticam que j’ai utilisĂ©s jusqu’Ă  prĂ©sent (c’Ă©tait le septiĂšme), l’ergonomie du NA-Z8 est excellente. Le « joystick » multi-sĂ©lecteur facilite le dĂ©placement de la cible AF autour des 493 emplacements disponibles, et les ingĂ©nieurs de Nauticam ont rĂ©ussi Ă  disposer pas moins de huit leviers de commande autour des poignĂ©es du caisson. C’est un choix de conception efficace : l’alternative aurait Ă©tĂ© d’implĂ©menter moins de leviers et plus de boutons, mais les boutons nĂ©cessitent souvent de retirer la main d’une poignĂ©e, ce qui Ă©quivaut Ă  une perte d’efficacitĂ©. Le Z8 permet de prendre des photos plus rapidement qu’un reflex numĂ©rique, et le boĂźtier NA-Z8 maximise cet avantage.

Le « joystick » multi-sélecteur facilite le déplacement de la cible AF autour des 493 emplacements disponibles, et les ingénieurs de Nauticam ont réussi à disposer pas moins de huit leviers de commande autour des poignées du caisson.

Surtout, la conception du NA-Z8 est telle que vous pouvez changer de hublots et d’objectifs sans avoir Ă  ouvrir l’arriĂšre du boĂźtier. Cela s’applique aux objectifs Ă  monture Z et Ă  monture F, car il existe deux boutons de dĂ©verrouillage d’objectif distincts. De la mĂȘme maniĂšre, vous pouvez Ă©changer les piles sans avoir Ă  retirer le hublot ou le dĂŽme du caisson.

Le NA-Z8 dispose d’un total de huit leviers de commande disposĂ©s de maniĂšre ergonomique autour des poignĂ©es. © Nicolas RĂ©my
Merveille d’ingĂ©nierie : les nombreux engrenages et leviers impliquĂ©s dans le « dĂ©placement » des commandes de la camĂ©ra vers le bout des doigts du plongeur. © Nicolas RĂ©my

DĂ©clenchement du flash

Les boĂźtiers Nauticam sont livrĂ©s en standard avec un dĂ©clencheur de flash manuel alimentĂ© par batterie, qui se branche sur la griffe de l’appareil photo et dĂ©clenche les flashs pris en charge via des connexions Ă  fibre optique Ă  partir de deux cloisons optiques. Ces dĂ©clencheurs de flash fonctionnent gĂ©nĂ©ralement parfaitement, mais j’ai remarquĂ© un problĂšme avec le dĂ©clencheur de flash fourni en standard avec le boĂźtier NA-Z8.

Cela a parfaitement fonctionnĂ© jusqu’Ă  1/160 s, y compris lors du dĂ©clenchement de flashs Ă  10 ips ou mĂȘme 20 ips, mais Ă  1/200 s (la vitesse maximale de synchronisation du flash de l’appareil photo), j’ai parfois remarquĂ© une bande sombre en haut de l’image, comme si la vitesse de synchronisation maximale de l’appareil avait Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e. Cela n’Ă©tait perceptible qu’avec des flashs puissants utilisĂ©s aux puissances les plus Ă©levĂ©es, tels que l’Ikelite DS230 et le flash Retra Pro que j’ai utilisĂ©s pour l’essai,
et sur des scĂšnes Ă©clairĂ©es uniquement par une lumiĂšre stroboscopique. Si vous photographiez principalement en grand angle avec de l’eau dans le haut du cadre, il est peu probable que vous remarquiez quoi que ce soit ; Je ne l’ai pas fait, malgrĂ© plus de 500 prises de vue grand angle au 1/200s avec le NA-Z9, qui semble avoir le mĂȘme problĂšme de dĂ©clenchement.

J’ai signalĂ© le problĂšme Ă  Nauticam, qui Ă©tudie la question, mais pour le moment, si vous avez absolument besoin de 1/200s pour la macro, alors vous aurez besoin d’un dĂ©clencheur de flash plus sophistiquĂ© que le Z8 “considĂšre” comme un flash connectĂ©. Une possibilitĂ© est le convertisseur Nauticam TTL pour Nikon , que j’ai utilisĂ© pour la majeure partie de cet essai. J’ai constatĂ© que l’utilisation du convertisseur TTL produisait des images correctement Ă©clairĂ©es Ă  la vitesse de synchronisation maximale de 1/200 s, mais il ne pouvait pas suivre complĂštement les rafales les plus rapides, manquant trois prises de vue sur 10 lors de la prise de vue Ă  10-20 ips. Nauticam travaille Ă©galement Ă  rĂ©soudre ce problĂšme, via une mise Ă  jour du firmware du convertisseur TTL.

Antennaire aux doigts rouges, pris avec le déclencheur de flash standard : une bande sombre apparaßt en haut du cadre (Nikon Z8, Nauticam NA-Z8, Nikon Z 105mm f/2.8, double Flash Retra Pro, f/4, 1/200s, ISO 125). © Nicolas Rémy

Taille et poids

Voyons maintenant comment le NA-Z8 se situe par rapport aux autres caissons Nauticam de la mĂȘme catĂ©gorie.

dimensions externespoids
largeur avec poignéeshauteurprofondeurboßtier seulboßtier + appareil + batteries
NA-Z9361 mm235 mm165mm3,76 kg5,10 kg
NA-Z8356 mm204 mm163mm3,40 kg4,31 kg
NA-D850360 mm195 mm135mm3,07 kg4,12 kg
NA-D810350 mm208 mm134mm2,96 kg3,84 kg
NA-D500357 mm188 mm134mm3,02 kg3,88 kg

Comme vous pouvez le constater, le Z8 dans le boĂźtier NA-Z8 pĂšse Ă  peu prĂšs le mĂȘme poids que le D850 dans le boĂźtier NA-D850 (seulement 190g de plus, appareil photo et batterie compris) et les dimensions externes sont Ă  peu prĂšs les mĂȘmes, Ă  l’exception de la profondeur du boĂźtier, car le Z8 est plus profond de 28mm, pour faire de la place Ă  l’adaptateur FTZ-II. Ce choix de conception signifie que vous pouvez continuer Ă  utiliser les mĂȘmes ports lorsque vous passez d’un reflex numĂ©rique Nikon Ă  un appareil photo Nikon Z, mais cela rend les nouveaux boĂźtiers un peu plus encombrants. J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© un boĂźtier plus fin, mais le NA-Z8 tient toujours dans le compartiment supĂ©rieur de mon Pelican 1637 Air Case, donc cela ne me dĂ©range pas vraiment.

Pour ceux qui choisissent le Z9 ou le Z8, il faut savoir que le port du boĂźtier est plus proche du fond de la mer sur le boĂźtier NA-Z8, d’environ 3 cm. Cela ne fera une diffĂ©rence que lors de prises de vue trĂšs basses sur le sable.

Enfin, maintenant que les utilisateurs d’appareils sans miroir Nikon disposent d’une option grand-angle rectiligne lĂ©gĂšre – le combo Z 24-50mm/WWL-C – j’Ă©tais curieux de voir comment elle se comparait Ă  un Ă©quivalent Sony de taille compacte – le combo FE 28-60mm/WWL-1B – qui est disponible depuis des annĂ©es. Les boĂźtiers Nauticam Ă  monture E sont plus petits que les boĂźtiers Ă  monture Z (100 mm contre 120 mm de diamĂštre de port), mais le port Nikon est plus court et le WWL-C est plus petit que le WWL-1B. Alors, quel est le rĂ©sultat final ?

GrĂące au photographe de Sydney Zachary Hudson, qui m’a gentiment prĂȘtĂ© son Sony A1 dans le boĂźtier Nauticam NA-A1, j’ai pu effectuer quelques mesures pour comparer les systĂšmes Nikon et Sony :

largeur avec poignéeshauteurprofondeur avec port platprofondeur avec port plat + lentille humide
NA-Z8 avec port plat 24-50mm + WWL-C361 mm204 mmApprox. 190 mmApprox. 270 mm
NA-A1 avec port plat 28-60mm + WWL-1B340 mm169 mmApprox. 180 mmApprox. 270 mm
Les boßtiers Sony A1 (à gauche) et Nikon Z8 (à droite) avec leurs hublots plats respectifs. © Nicolas Rémy
Le Sony A1 avec le dÎme WWL-1B (à gauche) et le Nikon Z8 avec le dÎme WWL-C (à droite). © Nicolas Rémy

Il est intéressant de noter que dans cette configuration grand angle polyvalente, le systÚme Nikon Z8 est presque aussi compact que le systÚme Sony A1 et ne pÚse que 0,5 kg de plus, tous les composants étant ajoutés : une excellente nouvelle pour les photographes itinérants !

DerniÚres réflexions

Le Nikon Z8 est l’un des meilleurs appareils photo du marchĂ©, excellant dans presque tous les dĂ©fis en prise de vue sous-marine que vous pourriez lui lancer.

J’aurais pu Ă©crire cette dĂ©claration Ă  propos du D850 en 2017, mais au cours des six derniĂšres annĂ©es, la technologie de mise au point automatique a fait des progrĂšs significatifs, tandis que les appareils photo sans miroir ont progressivement mĂ»ri, comblant l’Ă©cart en termes de qualitĂ© du viseur et d’autonomie de la batterie. Maintenant, les choses ont changĂ© : l’expĂ©rience de visĂ©e Ă©lectronique est si bonne qu’elle est devenue l’une des principales raisons d’une mise Ă  niveau, avec la mise au point automatique et la facilitĂ© avec laquelle vous pouvez enregistrer des vidĂ©os de qualitĂ© professionnelle.

Le Nikon Z8 est l’un des meilleurs appareils photo du marchĂ©, excellant dans presque tous les dĂ©fis en prise de vue sous-marine que vous pourriez lui lancer.

Si vous aimez votre D500 et hĂ©sitez Ă  abandonner le fisheye compact et polyvalent Tokina 10-17 mm, pensez au combo Z 24-50 mm/WWL-C, qui couvrira « l’extrĂ©mitĂ© grand angle Ă  mise au point rapprochĂ©e » de la gamme Tokina. Et offrent une bien meilleure qualitĂ© d’image. Et si un fisheye est vraiment nĂ©cessaire, le Nikon 8-15 mm reste une excellente option. Dans tous les cas, vous pouvez transformer le Z8 en D500 en touchant un levier pour passer en mode DX.

De maniĂšre impressionnante, Nauticam a rĂ©ussi Ă  transformer huit des commandes du Nikon Z8 en leviers ergonomiques, situĂ©s Ă  proximitĂ© des poignĂ©es de son caisson NA-Z8, vous offrant ainsi de nombreuses options pour vous approprier l’appareil photo. Dans l’ensemble, la paire Nikon Z8/Nauticam NA-Z8 vous permettra de crĂ©er des images plus rapidement et avec un taux de rĂ©ussite plus Ă©levĂ© que les D850 et D500 ne le pourraient jamais, ainsi que d’ouvrir la porte Ă  un enregistrement vidĂ©o de qualitĂ© bien supĂ©rieure, si c’est quelque chose que vous souhaitez.

Alors, le Z8 est-il le meilleur appareil photo sous-marin Nikon du moment ? Eh bien, cela dĂ©pend : si la taille, le poids et le coĂ»t ne sont pas un problĂšme, je suggĂ©rerais d’envisager le Nikon Z9, qui obtient un score un peu plus Ă©levĂ© en matiĂšre de suivi de mise au point automatique (la dĂ©tection des animaux Ă©tant Ă©tonnamment utile pour la vie marine) et dure environ 2,5 fois plus longtemps. Mais, ce boĂźtier est une grosse et lourde bĂȘte ! La plupart des photographes sous-marins trouveront que le Nikon Z8 est le bon choix. Quoi qu’il en soit, que vous optiez pour un Z8 ou un Z9, vous constaterez qu’il s’agit du meilleur appareil photo Nikon que vous n’ayez jamais utilisĂ© sous l’eau.

Le Nikon Z8 dans le boĂźtier Nauticam NA-Z8, prĂȘt pour des plongĂ©es du bord encore plus impressionnantes au large des plages du nord de Sydney. © Nicolas RĂ©my

À propos de l’auteur

Nicolas RĂ©my est un photographe professionnel basĂ© en Australie et fondateur du club et de l’Ă©cole
de photographie sous-marine en ligne The Underwater Club. Ses images ont été largement publiées
dans les médias imprimés et numériques et ont remporté plus de 35 prix photographiques
internationaux.
Nicolas tient Ă  remercier Nauticam pour avoir fourni son boĂźtier NA-Z8 pour le Nikon Z8 et divers
accessoires et Nikon Australie pour la fourniture des objectifs fisheye Z 105 mm f/2.8, Z 24-50 mm
f/4-6.3 et AF-S 8-15 mm utilisée dans cette revue.

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