
Chronique méditerranéenne – Vous voulez des émotions ? Passez le cap du baptême !
Qui n’a jamais rêvé d’être un poisson, d’évoluer sous l’eau en toute quiétude, de croiser des baleines ou bien encore de jouer avec des dauphins ? C’est souvent un rêve d’enfant… Mais il peut devenir une réalité.
Les premières appréhensions
Pour cela, c’est assez simple : il faut prendre son courage à deux mains et mettre la tête sous l’eau. Alors oui, passer le cap et faire un baptême n’est pas si intuitif que cela. On peut avoir des appréhensions. Personnellement, j’en ai eu beaucoup lors de ma première mise à l’eau, ou plutôt lors de ma mise sous l’eau. Mais alors, quelle découverte ! J’étais un poisson ! Certes, un poisson maladroit qui s’agitait partout et qui zigzaguait, mais j’étais un poisson. Je nageais enfin avec eux ! J’ai vu à quoi ressemblait ce monde du silence que le commandant Cousteau décrivait. J’ai vu le monde du Grand bleu. Cette expérience n’a duré que quelques instants, quelques minutes d’un après-midi d’été, mais en réalité j’en ai pris pour une vie !

Des contraintes vite oubliées
Alors oui, pour plonger, il faut se former, s’équiper d’un bloc souvent trop lourd, s’immerger parfois dans l’eau froide, au milieu d’une houle qui vous fait penser « mais qu’est-ce que je fais là ? ». Il faut connaître la loi de Bolt, les nœuds marins, le fonctionnement d’un détendeur, la sécurité et les gestes de premier secours. Il faut rincer son matériel, le ranger et, parfois, passer quelques heures à gonfler les bouteilles. Il faut apprendre à regarder sous l’eau, à approcher la vie marine sans la perturber. Il faut savoir accepter que, parfois, à part nous, il n’y avait personne d’autre sous l’eau : les poissons n’étaient pas au rendez-vous. Et il y a aussi tous les copains et même les inconnus avec qui on ne partage qu’une plongée, mais sur lesquels on veille comme eux veillent sur nous pour s’assurer que tout se passe bien. Et puis, il a y a forcément l’apéro, comme les troisièmes mi-temps du rugby, mais sans le mal aux côtes et l’œil au beurre noir.

Le bien-être de l’immersion
Des médecins parlent du pouvoir de l’eau, du bien-être qu’évoluer dedans nous procure. Pour certains, c’est le souvenir enfoui des prémices de notre vie, quand on baignait dans le liquide amniotique du ventre de notre mère. Les plongeurs ont quitté leur mère pour la mer. Finalement, c’est un peu dans l’ordre des choses que de rechercher un lieu où l’on se sent bien.

Si votre rêve d’enfant est de nager avec les poissons. Foncez ! Vivez-le ! Munissez-vous d’une paire de palmes, d’un masque et d’un tuba ou passez la porte d’un club de plongée et allez à la rencontre du monde sous-marin !
Pierre Boissery